HLpdf

"André Malraux et la guerre d'Espagne", article paru dans Histoires littéraires n° 39 (pdf) ;



Le rapport de Don Antonio Camacho Benitez cité p. 3 a été remarqué par l'historien Ramòn Salas Larrazàbal qui en a extrait le passage suivant (cité par Ricardo de La Cierva dans La Guerre d'Espagne revisitée, sous la direction de Arnaud Imatz, Economica, 1993) :

Après l'attitude et l'action de monsieur Malraux, il conviendrait de prendre trois mesures : le réduire à la discipline, l'expulser ou le fusiller.



L'article ne mentionne que de façon allusive la position pro-communiste et pro-soviétique de Malraux, et ses implications. George Orwell le jugeait très sévèrement à cet égard, comme le signale Louis Gill dans son remarquable George Orwell de la guerre civile espagnole à 1984 (Luxe Éditeur, Québec, 2005, 2011). Par exemple :

Très sévère aussi est sa critique des "écrivains antifascites" qui, en congrès à Madrid en 1937, "passaient d'un festin à l'autre alors que la ville mourait de faim" (Orwell en España. Homenaje a Cataluña y ostros escritos sobre la guerra civil española, Tusquets Editores, Barcelone, 2003).


Contrairement à Gide qui a clairement pris parti contre les crimes staliniens perpétrés en Espagne comme en Union soviétique, ses anciens compagnons de route staliniens, comme Louis Aragon, Henri Barbusse, Romain Rolland et André Malraux, ont appuyé ces crimes sans réserve.