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Nicolas de Rabaudy, qui fut critique gastronomique, entre autres, à Paris Match, officie désormais au magazine en ligne Slate. Ici il s’en prend à un livre rédigé par Alain Malraux, neveu d’André Malraux, avec l’aide de divers témoins « proches ». Dans cet article (http://www.slate.fr/story/189402/andre-malraux-temoignages-proches-gastronomie-grand-gourmet) il n’a retenu que les extraits relatifs à la gastronomie. Les erreurs, à-peu-près, et imprécisions se succèdent en bon ordre :
Il sait choisir et privilégier les meilleurs restaurants...
… le gastronome aux papilles sélectives...
… Pétrus dont le ministre au palais affûté parvenait à identifier le millésime, exploit d’un vrai œnophile ...
André Malraux était grand en tout – c’était un Grand Homme. Il a donc bien sûr été un grand gourmet, un grand gastronome, un grand œnophile etc... C’est Superdupont – dans Opération Camembert ?
… c’est lui qui invite et règle l’addition…
Je n’ai jamais pu l’inviter à déjeuner, il payait tout le temps…
Ici une citation s’impose : « Il adorait vivre aux frais de la princesse. C'est ce qui ressort d'un ouvrage consacré à Madeleine Lioux, pianiste de renom qui fut la dernière épouse de Malraux. Cette dernière ne mâche pas ses mots pour évoquer cette furia dépensière aux frais de l'État. Madeleine témoigne et s'étonne ». Madeleine Lioux-Malraux est la mère d’Alain Malraux...
… Lucas Carton, rival de Maxim’s...
Il le conviait à dîner au Grand Véfour…
… un déjeuner étonnant chez Lasserre...
Un grand utilisateur du Guide Michelin - exclusivement côté tables étoilées (voir citation ci-dessus).
… chez Florence, une bonne table italienne du Champ-de-Mars…
Ne serait-ce pas plutôt Chez Françoise ?
… l’écrivain qui s’est rallié à Charles de Gaulle après avoir entendu son appel de Londres...
Jean Lescure… Il a connu l’écrivain dans la clandestinité de la Résistance…
C’était bien sûr un grand résistant ! Et de la première heure (mars 1944) !
… Louise de Vilmorin, son dernier amour...
Sa dernière compagne s’appelait Sophie de Vilmorin.
Pierre de Boisdeffre, petit-fils du général à l'époque de l'affaire Dreyfus
Extrait incompréhensible – des mots ont disparu ? Pierre de Boisdeffre (Pierre Néraud)(1926-2002), un grand malreauxlâtre, est le fils adoptif d’une des filles sans alliance ni descendance du Général Raoul Le Mouton de Boisdeffre, chef d’État-Major général de l’Armée lors du déclenchement de l’Affaire Dreyfus en 1894. Diplomate. Directeur de la Radiodiffusion française à l'ORTF de 1964 à 1968, c’est-à-dire de l’illustre Voix de la France (la voix des dirigeants) de l’époque. Émile Biasini, autre malreauxlâtre, était alors directeur de la télévision.
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Encore, encore ! Vous êtes trop drôles Messieurs Malraux et de Rabaudy !
© Jacques Haussy, avril 2020